Virtuellement connectés
Qu'il soit question du smartphone ou de l'ordinateur, le rituel est le même. Quelques secondes suffisent pour que je sois connecté avec les frères et sœurs de l'église. Qu'on soit au culte le dimanche matin ou lors des différentes réunions de groupe, je me rends compte à quel point la technologie est précieuse en cette période de pandémie. Si nous sommes physiquement séparés, de nombreuses applications permettent que nous puissions rester virtuellement connectés.
Loin d'être un luxe superflu ou une simple lubie, adorer, louer et prier Dieu ensemble est essentiel. Partager ensemble autour de la parole de Dieu l'est tout autant. Communier la mort et la résurrection de Christ l'est également. Si parfois on insiste sur une dimension individuelle de la foi, le contexte dans lequel nous sommes plongés conduit à rappeler combien la dimension collective est fondamentale. Elle importe car nous faisons tous partie d'un seul et même corps. Nous sommes tous dépendants les uns des autres. Vivre intentionnellement dans la communauté c'est affirmer l'interdépendance qu'il y a entre les différentes parties du corps.
"L’œil ne peut pas dire à la main : Je n'ai pas besoin de toi ; ni la tête dire aux pieds : Je n'ai pas besoin de vous". 1 Corinthiens 12:21
En présence de la communauté
Chaque fois que je clique sur l'application et que je me retrouve en présence de la communauté, je déclare d'une certaine manière que j'ai besoin d'elle. Que l'œuvre de Dieu ne saurait uniquement reposer sur mes épaules. Ma volonté de faire corps avec les autres déclare que je crois dans l'œuvre qu'Il accomplit au milieu d'elle. Que dans mes faiblesses, il suscite des personnes susceptibles de me soutenir, de m'aider et de m'aiguiller. À l'inverse, elle est un espace où je peux me donner aux autres en les servant, en mettant à leur disposition les dons que le Saint-Esprit m’a donnés.
C'est une grâce
Si la technologie s'avère précieuse en permettant de tisser une forme de contact, expérimenter ensemble dans un lieu donné offre le plus bel avant-goût de ce qui nous attend au Ciel. La première fois que j'ai pu assister à un culte en présentiel après la fin du premier confinement, je me suis rendu compte de tout ce que j'avais pu banaliser le dimanche matin. Ce moment que je considérais comme un acquis était soudainement devenu incertain.
Entendre des voix qui chantent à l'unisson la gloire de Dieu est une grâce. S'assembler pour écouter la parole de Dieu est une grâce. Voir les visages, se parler face à face, s'embrasser et se saluer, toutes ces choses ne sont que grâces. Comment continuer sans évoquer la fraction du pain et le fruit de la vigne, corps et sang de notre Seigneur qui annoncent chaque fois que nous commémorons, Sa mort et Sa résurrection. Une fois de plus c'est une grâce. Tout comme ces innombrables rencontres, aussi merveilleuses qu'édifiantes pour servir les jeunes. Vivre toutes ces choses ensemble, c'est à coup sûr une grâce et un privilège.
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