Nous est-il jamais arrivé d’être au bout du rouleau ? D’avoir l’impression que plus rien de bon ne peut sortir de nous car nous sommes à bout de force. Les seules ressources que nous avions nous semblent épuisées et nous avons l’impression qu’il ne nous reste plus qu’à abandonner. Laisser tomber nos projets en cours car nous n’avons plus la force de les mener, et qu’on a perdu notre vision. Ces projets nous ont tant coûté qu’il ne nous reste plus rien à donner. Comme l’impression d’être arrivé à la fin, une triste fin. Nous y détournons le regard car nous souffrons de le voir mourir. Il ne reste plus rien à faire, nous avons échoués.
Agar était comme cela, bien qu’Ismaël était le fils d’Abraham, le prophète de Dieu, l’homme à qui Dieu a fait des promesse sur sa descendance, l’homme qui parlait à Dieu et que Dieu écoutait. Comment pouvait-elle arriver au point de s’attendre à la mort de son enfant dans le désert. Elle n’attendait plus rien de la vie. Elle à qui tout était promis. Avec son fils dans les bras, elle a dû tout quitté avec une outre d’eau et du pain. Pourtant tout était déjà tracé. La bible le dit :
« Quand l’eau de l’outre fut épuisée, elle laissa l’enfant sous un des arbrisseaux et alla s’asseoir vis-à-vis, à la distance d’une porte d’arc, car elle se disait « Je ne veux pas voir mourir mon enfant » Elle s’assit donc vis-à-vis de lui et se mit à pleurer tout haut » Genèse 21.15-16
Waouh elle était si désespérée qu’elle était prête à laisser mourir l’enfant qui lui restait, elle ne chercha aucune solution. Sa perte, son échec était déjà écrit. Ses plans ne se sont pas déroulés dans les conditions qu’elle avait imaginé, elle baissa donc les bras. On ne sait pas combien de temps elle a marché dans le désert, mais elle a marché jusqu’à épuisement. Jusqu’à ce qu’elle s’épuise de ruminer, d’être en colère contre elle, contre Abraham, contre Sarah et sans doute contre Dieu.
Dieu n’attendait que cela, qu’elle baisse la garde, qu’elle baisse les bras. Ruminer et être en colère ne servent à rien. Mais il faut se pencher sur le présent et l’avenir. Elle subit une situation pour laquelle elle n’est pas totalement coupable. Elle qui n’a jamais rien demandé, qui était une servante dévouée, que Sarah à décider d’envoyer vers son mari pour lui donner une postérité par manque de foi et aujourd’hui elle en paie le prix. Pourtant la solution était là, devant ses yeux. Elle était aveuglée par la douleurs, la rancœur, aveugler par cette situation qui paraissait sans issue.
"en colère contre elle, contre Abraham, contre Sarah et sans doute contre Dieu."
Cessons de ruminer, crions à l’Eternel afin qu’il ouvre nos yeux et que nous voyons l’oasis juste devant nous. Bien souvent nous ne faisons que regarder l’impossible qui se présente à nous, alors on cesse de se battre, seul et en vain pourtant le seul qui transforme l’impossible en possible c’est Dieu.
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