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Un plan de Bonheur et non de malheur




Harcelé, harceleur de l’un à l’autre il n’y a qu’un pas!

Pendant, longtemps, j’ai cherché en moi ce qui pouvait être beau. Je me trouvais tellement laide.


Enfant précoce, physiquement, j’avais toujours de l’avance sur mes camarades. En CM2, j’avais la plus grosse poitrine de l’école, avec tout cela un gros nez, une grosse bouche et un gros front et trop gentil. À 10 ans, je ressemblais déjà à une jeune fille de 15 ans, l’adolescence est arrivée plus tôt que prévue.


J’avais le cœur sur la main, je me rappelle de cette amie qui avait des difficultés économiques dans sa famille, je lui demandais de venir me chercher pour aller à l’école sachant pertinemment que mes parents lui proposeraient le petit-déjeuner. Un jour, elle finit par me prendre pour son punching-ball.


Lorsqu’on me frappait, je n’arrivais pas à rendre les coups, mais je ne dénonçais pas non plus. D’apparence plus grande que les autres, j’étais référencé à leurs yeux comme le sac de frappe sur lequel ils s’entraînaient. Enfin, c’était l’impression que j’avais à ce moment-là.

En plus d’être un punching-ball, je n’étais pas ce qu’ils considéraient comme beau. Il m’arrivait de me regarder à travers le miroir et de proclamer tout ce que je détestais, je me trouvais juste horrible physiquement. C’était une façon pour moi de me préparer à recevoir les critiques des autres, leurs mots n’avaient plus de poids puisque le pouvoir des miens était plus puissant.


En-tout-cas, j’ai longtemps cherché en moi « cette créature si merveilleuse », peut-être qu’à mon sujet la parole mentait.

Le harcèlement devenait insupportable. Je commencait au fur et à mesure à rendre les coups et bien sûr, à ces moments, je me faisais surprendre par la maîtresse, qui était également directrice de l’école. Je ne pouvais pas en parler à mes parents à l’époque les adultes avaient toujours raison. C’est ainsi que je commençais à avoir une double personnalité.


Je passe au collège !


À la maison obligée d’être sage, mais au collège une tornade. Je créais des complexes aux autres, organisais des bagarres pour en échapper. Je ne pouvais plus rester sage sinon les autres me détruiraient. C’est ainsi que je suis devenue un harcelé/harceleur.


Je pourrais encore écrire des lignes sur mes traumatismes, mais aujourd’hui, c’est cette partie que je dois vous partager. Je vous écris ces lignes avec beaucoup de regrets. Le plus grand, c’est d'avoir créé chez un autre le même mal-être que le mien et sûrement bien pire.

Si actuellement, tu es victime comme j’ai pu l’être, sache que celui qui te fait du mal, a mal. Te faire du mal est le moyen qu’il a trouvé pour fuir sa propre réalité.


Et si comme moi, tu es devenu harceleur, pense à ce que tu as vécu, aux pleurs dans ta chambre, à ces longues conversations avec toi-même, pense au mépris, aux coups, aux moqueries, à la solitude. C’est un mensonge de croire que ta souffrance s’en ira si tu le fais à un autre. Bien au contraire, elle est bien plus grande. Non seulement, tu n’en guéris pas, mais en plus, tu deviens ce que tu reproches aux autres. Avec le temps, tes traumatismes deviennent ton identité. Le péché à des conséquences maintenant et dans le futur. Lorsque le temps de la restauration sera venu, il faudra déconstruire chaque étape de ce que tu es devenu pour redécouvrir ton identité.


Une Merveilleuse créature

La restauration, si beau et pourtant pas si simple. Quand chaque partie de ce que tu crois être est en réalité le fruit de tes blessures, c’est dur d’être restauré. Une partie de ma restauration devait obligatoirement passer par l’acceptation de chaque courbe que le Seigneur m’avait dessiné.


J’ai essayé beaucoup de choses, puis il y a 3 ans par folie, je me suis défrisé les cheveux avec cette même folie 1 an après ; je les coupe.


Je craignais tellement que cela mette en valeur tout ce que j’ai toujours détesté chez moi. À ce moment précis, mes yeux se sont ouverts. Couper mes cheveux, m’a permis de rendre compte de la beauté que Dieu a mis en moi. Pendant des années, j’ai essayé de corriger ce qui pour moi semblait être des erreurs. Alors que sans cela, je ne serais pas qui je suis. Si tu en doutes encore, Dieu n’a pas fait d’erreur, il a voulu chacun de tes traits physiques. Ce n’est pas trop gros, ni trop petit. Tu es beau, tu es belle. Ce qui est différent chez-toi ? C’est ta beauté personnalisée. C’est une idée folle de tous vouloir se ressembler. Et Dieu est bien trop créatif pour tous nous faire pareils.


Souvent, nous créons des artifices pour cacher ce qui nous semble laid, quelle grosse erreur, car c’est uniquement lorsqu’on les met à nu, lorsqu’on accepte « ces complexes » que l’on se libère. Et qu’on se trouve beau. Tout ce que Dieu, à créer est beau et bon, ce sont les inventions de l’homme qui vient le détruire. Malheureusement, la beauté est une construction sociale qui a fait des ravages et qui continue encore aujourd’hui.


Tout ce que je détestais en fait contribue à la beauté que je suis. Finalement si ma bouche, mon front, mes yeux n’étaient pas tels quels, je ne serais certainement pas aussi merveilleuse.


Vous savez, dès que mes yeux croisent un miroir, je ne peux m’empêcher de me dire que je suis belle, encore mieux, je suis magnifique et je me moque de ce que les autres en pensent.

Je peux donc le dire : « Je suis une merveilleuse créature et mon âme le reconnaît bien. »

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