Avant de voir la mer rouge s'ouvrir devant eux et leur libération d'Égypte, les israélites
se sont retrouvés dans un moment transitoire. Entre leur difficile routine au pays de pharaon et le rêve de la terre promise. Au milieu d'un passé désespérant et une perspective remplie d'espoir.
La transition est souvent une étape de la vie difficile à appréhender car tu sais ce que tu quittes mais tu ne sais pas nécessairement vers quoi tu te diriges. Tu quittes une zone que tu maîtrises et dans laquelle tu as tes repères et tes habitudes. Cette zone a l’avantage d’être sous contrôle mais l'inconvénient de ne pas contenir de challenges qui poussent à te dépasser.
Une transition autant nécessaire que déstabilisante
Dieu aspire à manifester la plus belle version de ce que tu es et celle-ci ne peut advenir si tu ne vis pas ces périodes transitoires qui sont autant nécessaires que déstabilisantes. Aucun personnage utilisé par Dieu dans le récit biblique n'a pu y échapper. Chacun avec son histoire a dû y faire face. Il en est de même pour toi et moi aujourd'hui.
Peu supporte la déstabilisante transition
Vivre la transition est nécessaire car tu ne peux être conduit à expérimenter de plus grandes choses si tu ne quittes pas ton Ur (genèse 12.1). Le pays dans lequel Dieu désire te conduire ne se situe pas au milieu de ta zone de confort. Le chemin qui mène à la promesse de Dieu déstabilise, questionne et remet en question.
Dans ce processus, beaucoup acceptent l’idée de la promesse mais peu supporte la déstabilisante transition. Ils sont au fait de la promesse mais ils évacuent les prérequis qui y conduisent.
Un certain incertain ?
Cet entre-deux tiraille l’être car il est partagé entre le retour vers un rassurant statuquo et la réalisation d’une promesse incertaine. Incertaine ? Mais si Dieu le déclare, comment peut-il être question d'incertitude ? Il est possible d'être dans l'étrange paradoxe de recevoir ce que Dieu dit comme certain et le vivre dans son quotidien comme incertain. Abram le père de la foi en sait peut être plus que quiconque sur le sujet. Encouragé par Dieu à plusieurs reprises sur le fait qu’il aurait un fils avec Sarah il n’a eu de cesse de s’interroger et douter (genèse 15.1-7). Au fur et à mesure que l'on progresse dans cette transition le poids de l’angoisse, du doute et des interrogations se fait sentir.
Forcer le destin en croyant donner un coup de main
Plus on avance et plus l'éventualité de tomber dans le piège advient. Par manque de vigilance certains font l'erreur d'y tomber. L’un des plus grand piège au sein de la transition est de vouloir accomplir par soi-même ce que Dieu a dit qu’il ferait lui-même. Forcer le destin en croyant donner un coup de main à Dieu c’est passer à côté de l’éventualité de voir sa main agir. On n’accomplit pas le dessein divin en manipulant le temps, les circonstances et encore moins les gens.
C'est dans cette condition qu'Abram eut Ismaël avec Agar (Genèse 16). Lorsqu'on s’accroche maladroitement à la promesse de Dieu, on s'engage parfois dans de drôles de compromissions pour que tout concourt vers la finalité promise. Or, le problème concernant Abram n’était pas d’avoir un fils mais d'avoir celui que Dieu lui avait promis.
Vivre et marcher par la foi
Beaucoup de gens confondent le fils et celui qui est promis. Les deux réalités peuvent sembler de prime abord identiques mais elles traduisent des modalités d’opérer différentes. Là où la première est le fruit d’une marche par la vue, la seconde repose sur la foi.
Vivre et marcher par la vue renvoie toujours à ce que les sens perçoivent. Et ce qu'ils perçoivent peut conduire à mésinterpréter l'action de Dieu, particulièrement lorsqu'il ne semble pas y avoir de fruit. Là où la vue dit que la promesse s'éloigne, la foi déclare au contraire qu'elle est en train de s'accomplir.
Ce que tu vois, ce que tu entends et ce que tu sens disent que tout est terminé pour toi. Mais la foi déclare sur la base de la Parole de Dieu que c'est pour toi un nouveau commencement.
Épître aux hébreux chapitre 11.8-12
11.8 C'est par la foi qu'Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu'il devait recevoir en héritage, et qu'il partit sans savoir où il allait. 11.9 C'est par la foi qu'il vint s'établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu'Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse. 11.10 Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur. 11.11 C'est par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d'avoir une postérité, parce qu'elle crut à la fidélité de celui qui avait fait la promesse. 11.12 C'est pourquoi d'un seul homme, déjà usé de corps, naquit une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel, comme le sable qui est sur le bord de la mer et qu'on ne peut compter.
Comments