Aujourd’hui c’est Dimanche, dès la veille j’ai fait mes soins et j’ai préparé mes plus beaux vêtement afin être la plus belle pour moi et pour mon Dieu. Je me lève j’ai juste le temps de me préparer, la douche, les soins du corps, je m’habille costume cravate, robe… les filles se maquillent et les garçons s’occupent de leur barbe ou/et se coiffent. Il ne faut rien laisser au hasard. Je regarde l’heure, ah mince, je vais avoir un peu de retard. Ce n’est pas grave, après tout c’est le seul jour de la semaine où je prends mon temps pour me faire beau /belle. J’arrive en retard au culte, ce n’est pas grave c’était l’école du dimanche. Après tout, le culte n’a pas encore commencé. Je vais à mon poste, dans l’assemblée pour certains, d’autres derrière leur instrument ou encore sur la chaire. Deux ou trois heures plus tard c’est la fin, je salue tout le monde, je fais la bise ou pas. Alors le culte ? Oh il était bof, le groupe de louange n’était pas au top de sa forme et le prédicateur je crois que je me suis endormie. Que reste-t-il de nos réunions du dimanche ?
Aujourd’hui c’est dimanche, le 22 mars plus précisément, comme partout on ne peut pas se rencontrer, donc nous décidons de créer un groupe sur Skype afin que l’Église ne meurt pas, que la véritable église continue d’adorer le Père.
Il est écrit : « Mais l’heure vient, et elle est déjà venue où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. »
Le rendez-vous est fixé pour 11 heure. La veille au soir je me suis laissée aller à des divertissements, je n’ai pas ressenti le besoin de me préparer en avance. Je me lève à 10h50, juste le temps de me débarbouiller et de me connecter. Plus besoin de me maquiller ou de me faire beau ou belle, après tout je ne suis pas obligé d’activer la caméra. 10 minutes plus tard, j’étais à l’église, Oh je suis à l’heure. Ma caméra est désactivée, il ne faudrait surtout pas me voir en pyjama. Le culte se passe comme en famille, une personne chante pendant que l’on médite sur les paroles du chant, pas de musique, pas de poste, pas de chaire juste des adorateurs avec le micro coupé quand on ne parle pas. Ce qui reste identique c’est le prédicateur, et là je n’ai pas envie de m’endormir. Le culte se termine et je me sens bien. J’ai envie de continuer. Que reste-t-il de nos réunions du dimanche ?
C’est fou comme on peut se rendre compte de l’essentiel quand c’est l’unique chose qu’il reste. Tout à coup plus rien n’a d’importance quand on est dans Sa présence. Plus de poste, c’est le Saint-Esprit qui décide. Je n’étais pas dérangé par la musique qui est trop forte ou par le prédicateur qui n’était peut-être pas à sa place ou le chantre qui chante faux. Ce qui comptait c’était qu’on soit ensemble, d’un même cœur et d’un même esprit. Adorer, louer, reconnaissants car nous sommes en vie.
C’est fou comme la vie n’est rien, juste un souffle qui peut s’en aller à tout instant. Le psalmiste disait « Éternel ! Dis-moi quel est le terme de ma vie, quelle est la mesure de mes jours ; Que je sache combien je suis fragile. Voici, tu as donné à mes jours la largeur de la main, et ma vie est comme un rien devant toi. Oui, tout homme debout n’est qu’un souffle. »
Soudain une pensée me vient, j’ai envie de dire à tous « Merci d’exister », et pour ceux qui ne sont plus, nous avons une seule espérance : on se reverra en haut.
Merci d’exister.
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